Connaissez-vous la procrastination chronique ?

Dans cette introspection personnelle, je partage mes luttes intérieures contre la procrastination et mes efforts pour retrouver la constance dans mes actions,

Julie Céré

5/15/20214 min read

Connaissez-vous la procrastination chronique ?

Moi si. Depuis toute ma vie, j’en fais !

Dès que je suis devant un nouveau défi, je fige. Là où avant, j'avais de la certitude et de la confiance en moi, en mes capacités et dans le chemin que je devais prendre, après avoir pris la direction désirée, soudainement tout ce que je cherche c’est désormais de m’enfuir. Soit, je tourne en rond, soit je fais tout pour me dégager de cette situation dans laquelle je m’étais engagé. Je commence à avoir de la difficulté à garder mes bonnes habitudes, je commence à écouter des émissions de télé en rafales (ce que je ne fais jamais quand je vais bien). À ce moment-là, tout devient vraiment difficile, même ce qui au départ était facile pour moi.

Depuis 2 semaines, j’en souffre… J’ai beau essayer d’avancer, je fais beaucoup de détours afin de ne pas faire ce que je dois faire. En l'occurrence, en ce moment, j'ai PLUSIEURS choses auxquelles je dois faire face, et donc cela devient encore plus difficile. Extérieurement, cela ne se voit pas tellement. Je continue de prendre soin de ma famille, de ma maison et de faire le travail que je fais généralement. Cependant, j’écoute davantage la télé, je sors magasiner (ce qui n’est pas du tout dans mes habitudes et dans mes loisirs habituellement). Je ne suis plus à la lettre le planning que je m’étais créé, et j’avoue, je mange plus de sucre. J’ai l’impression qu’à l’intérieur de moi, c’est la guerre ! Je me bats contre la paresse, je me bats contre des pensées négatives et contre des anciennes habitudes qui aimeraient revenir.

Hier après-midi, j'étais très fatiguée, j’étais sortie faire des commissions et en rentrant à la maison, je me suis dit que ce soir, j'autoriserais mes enfants à regarder la télé. Ce qui est contre les règles de la maison d’écouter la télé un soir de semaine. Mais là, je ne me sentais pas la force de gérer ma famille, j’avais déjà mes combats intérieurs à gérer et je ne désirais pas en plus gérer le reste. J’avais également envie de faire un repas expéditif, le genre de souper qui commence avec des toasts et qui se termine avec du beurre d’arachide. J’étais en train de réfléchir à ça quand j’ai décidé d’en parler avec une amie. Je voulais seulement verbaliser mes pensées. Et la réponse qu’elle m’a donnée m’a vraiment fait réfléchir et m’a fait changer de trajectoire. Elle m’expliquait l’importance de se tenir à nos routines, l’importance de ne pas se relâcher même si cela semble sur le moment la meilleure chose à faire. Après avoir écouté son audio, j’ai pris la décision que j’allais tenir bon, que j’allais rester constante dans mes actions et mes paroles. J’ai donc respiré un bon coup et je suis allée chercher mes enfants à l’école.

Quand je suis revenue à la maison avec ma marmaille, j’ai fait une petite activité avec eux et j’ai commencé le souper, un vrai souper ! Et pendant que je préparais les légumes, un verset m’est revenu en mémoire. Il dit ceci : "Celui qui se relâche dans son travail est frère de celui qui détruit." Proverbes 18: 9. C’est un verset qui m’a beaucoup percuté. J’ai pris le temps de méditer dessus en continuant de faire le souper. Je réfléchissais à toutes ces fois où je me relâchais dans mon travail, dans mes activités et mes projets. La Bible dit que celui qui se relâche est frère de celui qui détruit, cela veut dire qu’ils sont semblables, qu’ils tirent leur essence de la même place. Ils sont dans la même famille. C’est fort ! La Bible dit que quand on se relâche dans notre travail, dans nos activités, donc quand on est moins vigilant, quand on décide de ne pas faire ce que nous devions faire, nos inactions font partie de la même famille que ceux qui vont tout détruire !

Je parle bien sûr quand on procrastine, quand on est paresseux, je ne parle pas de quand on est épuisé, au bout du rouleau et qu’on a réellement besoin de se reposer et de lâcher prise. ATTENTION, CE N'EST PAS LA MÊME CHOSE ! Ici, je parle de LA PROCRASTINATION VOLONTAIRE, je parle d’évitement volontaire, je parle de relâchement volontaire afin de ne pas avoir à faire face à une situation par paresse ou par peur.

Pas de culpabilité les mamans !!

Tout ça pour dire que cette méditation hier soir m’a beaucoup parlé. Cela n’a pas rendu plus facile les actions que je dois faire, ni les conversations que je dois avoir, cependant cela m’a donné matière à réfléchir et à agir différemment. C’était comme le petit "coup de pied au derrière" que j’avais besoin pour avancer et me reprendre en main.

Si toi aussi, tu es pris dans cette spirale de procrastination et d’évitement face à une situation, je t’encourage à prendre le temps de méditer sur le verset que j’ai cité et à apporter ton sujet au pied de Jésus et ensuite prendre action dans la direction que tu dois aller. Ce ne sera pas simple, mais tu ne feras pas partie de la famille de ceux qui abandonnent, de ceux qui se relâchent, de ceux qui détruisent.

À bientôt !